Un peu comme dire tout haut ce qu’on pense, voyager constitue une liberté malheureusement réservée à une élite, qui l’associe à un droit sacré vecteur des progrès de l’humanité. L’un et l’autre sont des droits inconnus de milliards de terriens qui n’ont jamais franchi de frontières et rêvent d’avoir le droit de s’exprimer.
Notre minorité de privilégiés se retrouve pourtant confrontée au « surtourisme », le bouc émissaire d’une industrie qui a multiplié les échecs dans la planification et la gestion des destinations. Ce surtourisme provoque le blackboulage de villes comme Amsterdam et Venise, de sites comme le Mont Fuji ou le Machu Picchu, tous ces lieux victimes des campagnes orchestrées par le feu croisé des institutions locales d’une part, obnubilées par des statistiques d’arrivées, de recettes, de classements, et des influenceurs d’autre part, les Panurge du voyage.
Cette hostilité envers le tourisme renvoie aux premiers slogans de Nouvelles Frontières qui luttait alors pour le droit au voyage, afin de rendre ce loisir accessible au plus grand nombre : un objectif d’augmenter le nombre de bénéficiaires devenu caduque, parce que probablement moins partagé aujourd’hui que par le passé.
Institutionnels et influenceurs tentent désormais de réduire la demande plutôt que de continuer à l’augmenter, et faire évoluer la tendance vers des expériences de voyage plus significatives, durables, qui semblent répondre à l’évolution des préférences et des valeurs des consommateurs. Minimiser les impacts environnementaux négatifs et contribuer à la conservation des ressources naturelles, avec des initiatives telles que des hébergements respectueux de l’environnement, une observation responsable de la faune et des programmes de compensation carbone. Comment peut-on imaginer générer des impacts positifs sans tenir compte des contraintes opératoires que sont les fréquences de vol et les capacités de charge ?
Les voyageurs semblent plus soupçonneux en matière de pratiques écologiques et exigent de la transparence dans les attributions de labels le plus souvent déclaratifs et autres allégations de durabilité, poussant les professionnels vers des pratiques plus responsables et plus respectueuses de l'environnement.
« Pousse le du côté qu’il va tomber » disait le Papé à Ugolin dans le film « Jean de Florette » de Claude Berri d’après le roman de Marcel Plagnol. Notre secteur professionnel est déjà exposé à de nombreux impacts directs et indirects, en plus du changement climatique. L’accès de chacun aux moteurs de réservation rend notre obligation de conseil indispensable… à qui estime en avoir encore besoin puisque maintenant les conseils avisés des influenceurs deviennent parole d’évangile.
Voyages So-Leader pense qu’il ne sert à rien de chercher à réduire nos empreintes (enfin, celles de nos clients) si nous ne faisons rien pour augmenter leurs niveaux d'interaction. Nous voulons que le tourisme reste valeur de progrès, c’est pourquoi il est indispensable de mettre l’accent dans nos propositions de voyages sur le patrimoine, la gastronomie, le bien-être, un tourisme qui profite dorénavant aux communautés de destination.
(Re)Donner aux communautés locales est la clef de voute d’un tourisme responsable et d’un impact social positif. On peut ainsi soutenir les festivals culturels, les musées et autres sites du patrimoine, valoriser l'artisanat traditionnel, faciliter les programmes d'échange pour permettre aux voyageurs de découvrir avec respect les coutumes et traditions locales. Cet impact sera mesurable sur l'économie locale, l'environnement et la société à travers des indicateurs comme la création d’emplois, la génération de revenus, la conservation de la biodiversité et la revitalisation culturelle.
Pour décupler cette valeur de progrès, Voyages So-Leader a créé des méthodes innovantes de commercialisation et de distribution, le contact direct avec le professionnel local, le système de paiement fractionné protégeant le client et l'une des 65 associations caritatives récipiendaires du don inclus. C’est ainsi que se concrétise notre volonté de transparence et de pérennité éthique. C’est à ce prix que voyager restera le résultat d’un choix d’implication positive, pour que cela ne soit plus jamais au détriment de la planète ou des populations. Il suffit pour y parvenir que les institutions, les professionnels et les voyageurs sachent faire la différence entre explorer et exploiter.
Les graines de ce changement sont en nous. Semons-les…
Les graines du changement sont en nous